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les pièces
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pièces
pièces
camembert : le couronnement
(2023-...)
note
d'intention
note
d'intention
dossier de présentation - version extérieure
dossier de présentation - version théâtre
“On ne peut plus rien dire” : The national variety show, c’est l’histoire d’un flic, d’un royaliste et d’un curé qui rentrent dans un bar.
Françaises, français, bonsoir, les autres go fuck yourself.
Comment rire de la violence politique et institutionnelle ?
Comment subvertir des figures dominantes ?
Comment souligner le ridicule de la situation que nous traversons sans reproduire de violence sur le public ?
Sur scène, une nonne aguicheuse et son père Le Daron BDSM, une mort multimilliardaire en cape noire, un préfet sans slip et sans peur, une bourgeoise arrachée un peu trop attachée à ses petits agents de Police, un futur président noyé dans ses daddy issues et un présentateur corrompu à la fleur de lys.
Tout au long de la pièce, le public est mis en mouvement par une voix surplombante. On l’entend répéter inlassablement : jour, nuit, jour, nuit, jour, nuit, jour, nuit. Les spectateurices ont le choix de s’y soumettre ou non. Le choix de fermer les yeux quand on le leur dit ou non.
C’est donc sous la forme d’un zapping TV, Camembert : le couronnement dresse la satire d’un système capitaliste, bourgeois, patriarcal et né d’une culture chrétienne. Le ton est direct, parfois provocateur, souvent parodique. C’est une esthétique burlesque, drag et militante qui habille la pièce : paillettes, cagoules, talons et pancartes en carton.
Au plateau, nos corps queer chantent en chorale, lipsync des tirades de queen Marlène Schiappa, lisent des contes au public et dégustent à genoux l’Ostie, la langue tendue vers des mains pieuses de cuir noir.
Dans Camembert, les objets sont détournés de leur sens traditionnel. Nous transformons les cravates en harnais, les Nerfs en poupées à bercer, les fouets de cuisine en cravaches, les casseroles en animaux de compagnie. Dans Camembert, les noms d’hommes politiques deviennent paroles de chansons à succès. Les discours haineux deviennent tubes pour shows drag. Et les biographies Wikipédia contes pour enfants.
Au début, chaque geste est retenu, comme contraint d’apparaître sur cette scène où se rencontrent boîtes de camembert et couronne en plastique. Au fil du temps, les personnages prennent en liberté, laissent échapper des indices sur leurs névroses et sinistres dysfonctionnements. On les voit évoluer jusqu’aux scènes collectives orgiaques où chaque personnage semble dévoiler sans complexe leursvrais visages : des sales gueules de fascistes des sales gueules de fascistes.
distribution et mentions
distribution
et mentions
Conception et chorégraphie : Nous Indiscipliné·e·s
Interprétation : Malo Baillivet, Billy Bridet, Alice Garlatti, Eliot Rivierre, Léon Robic
Mixage musique : Billy Bridet
Textes et chansons : Malo Baillivet, Billy Bridet, Alice Garlatti, Eliot Rivierre, Léon Robic
c'est dégueulasse
(2021-...)
Leçon du jour :
[(Homme (sujet pénétrant) + femme (objet pénétré) – consentement) X hétéronormativité systémique X doctrine des bonnes mœurs X
« sale Gouine » X « petit pédé »] ÷ par le nombre d'habitant·es sur cette planète = de la merde.
À la maternelle, on nous apprend à mettre des figures pleines, dans des volumes creux. On nous apprend à rentrer dans des cellules 6mm de côté. On nous apprend la loi de la pénétration, la loi de la bonne case. Si c'est le bon appareillage: réussite, succès, sucette pour tout le monde à la récré. Et si tu as le malheur d'être le rond dans le carré ? Châtiment, suspicion, on te pend sous le préau, dès que la maîtresse a le dos tourné.
Qui est le pénétrant, qui est le pénétré ? Qui est le sujet, qui est l'objet ? Qui est l'épée qui est le fourreau ? Qui est le suspect, qui est le bourreau ? Qui est le pied, qui est la chaussure ? Qui est la clef dans la serrure ?
C’est dégueulasse est un projet collectif hybride. Il naît de l’envie des artistes du Collectif de se raconter ensemble, de mettre en scène leur intime, les questionnements qui les traversent individuellement et les soulèvent collectivement. Entre danse, théâtre, poésie et voix, iels questionnent le poids du regard dominant sur nos corps.
Quelles sont les forces sociales qui nous traversent ? Quels états de corps sommes nous assigné.e.s à performer ? Comment déconstruire ces normes absorbées ? Comment incarner le trouble ?
dossier de présentation
distribution et mentions
distribution
et mentions
Conception et chorégraphie : Nous Indiscipliné·e·s
Interprétation (variable) : Malo Baillivet, Billy Bridet, Penélope Estevez Perera, Alice Garlatti, Eliot Rivierre, Léon Robic
Mixage musique : Malo Baillivet
Textes : Malo Baillivet, Billy Bridet, Alice Garlatti, Eliot Rivierre, Léon Robic
Accessoires : Eliot Rivierre et Malo Baillivet
Création Lumière : Edel Pradot
